Ira-t-on vers une paralysie du Port Est ? La question a été posée à la Chambre de Commerce par les représentants de la Société de Maintenance Industrielle et Portuaire. Les employés de la SOMIP ont entamé une deuxième semaine de grève, avec toujours la même revendication : une table ronde pour un reclassement. La pression monte : plus aucun conteneur n’est déchargé.
Cela fait plus d’une semaine que l’activité du Port Est est perturbée. Plus aucun conteneur n’est déchargé. En cause : le mouvement de protestation initié par les employés de la Société de Maintenance Industrielle et Portuaire. Les acteurs économiques s’inquiètent. Du fait de cette grève, deux navires sont déjà repartis, en direction de l’île soeur.
Un troisième mouille toujours dans les eaux réunionnaises, dans l’attente de pouvoir décharger ses conteneurs. Dans ces caissons métalliques ont été stockés de nombreux produits réfrigérés, qui ont une durée de péremption. Parmi les marchandises en attente de déchargement, on compte également des médicaments et des produits chimiques. Il est donc urgent pour les professionnels d’arriver à une sortie de crise.
A l’origine du conflit : la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion qui est propriétaire des portiques a attribué le marché à une nouvelle entreprise. Inquiets pour leur avenir, les agents de la SOMIP réclament donc des garanties et demandent à rencontrer les décideurs pour pouvoir fixer les modalités de leur reclassement professionnel. L’entreprise qui a récupéré le marché souhaite que les employés de la Société de Maintenance Industrielle et Portuaire démissionnent avant d’être de nouveau embauchés. Une proposition qui ne satisfait pas les professionnels. Ils assurent en effet qu’ils perdront leurs avantages.
Les syndicats estiment que seule la Chambre de Commerce et d’Industrie est en mesure de débloquer la situation. Les conséquences de ce mouvement de grève sont catastrophiques pour les professionnels qui accusent déjà de lourdes pertes financières. Les acteurs de ce dossier se réuniront demain pour tenter de trouver une solution.