Les transitaires se sont réunis ce mercredi pour faire le point sur les conséquences de la grève au Port Est. Les professionnels demandent un service minimum pour limiter les pertes financières liées au blocage.
Les membres du syndicat des transitaires de la Réunion ont exprimé leurs inquiétudes ce mercredi face aux conséquences économiques du blocage du Port Est.
Depuis maintenant treize jours, les dockers de la SERMAT sont en grève et l’activité au port tourne au ralenti.
Si les conteneurs frigorifiques et les autres denrées périssables ont été libérées par les grévistes ce matin, des dizaines de conteneurs sont toujours bloqués. Les professionnels concernés parlent d’ores-et-déjà de plusieurs milliers d’euros de pertes financières.
Les transitaires qui se disent victimes collatérales de ce conflit soulignent leurs difficultés actuelles.
Les compagnies vont probablement surtaxer les conteneurs afin de les ramener sur l’île et ces coûts seront répercutés sur les prix de vente.
Les transitaires demandent aujourd’hui aux autorités d’intervenir pour débloquer le port et permettre une reprise de l’activité portuaire. L’an dernier, le Port Est avait été bloqué durant 43 jours au total en raison des différents mouvements sociaux.
Les transitaires assurent qu’ils devront mettre du personnel au chômage technique si la situation perdure, cela afin de ne pas mettre en péril la survie des entreprises.
Une motion sera remise demain au Préfet. Comme les représentants de la CCIR et des organisations patronales, le syndicat des transitaires exprimera demain ses inquiétudes et évoquera la question de possibles indemnisations.
Le président du syndicat des transitaires Hervé Marodon compte également demander le report des échéances fiscales et douanières pour permettre aux professionnels impactés par le conflit social au Port Est de respirer.