Après 67 minutes passées autour de la même table, les représentants syndicaux et le patronat - représenté par le Medef et la CGPME - se sont quittés sur un échec. En tant que président du Medef, Yann de France est resté ferme en confirmant le fait que l’accord signé en 2009 ne sera pas reconduit à la fin de l’année 2011. Les syndicats n’excluent pas de descendre dans la rue pour forcer le Medef à pérenniser la prime Cospar.
Une heure à peine après le début de la réunion qui a débuté à 14h12, les représentants du patronat et ceux des organisations syndicales se sont quittés dans un climat pour le moins tendu. Les leaders de la CGTR et de la CFDT ont abandonné la table des négociations ou plutôt les discussions entamées 67 minutes plus tôt, sans avoir obtenu d’avancée.
Le président du Medef a confirmé ce qu’il avait avancé vendredi dernier : le patronat ne signera pas la reconduction de la Prime du Cospar qui représente un bonus de 50 à 60 euros mensuels pour "les bas salaires". Yann de Prince explique qu’il n’est pas question d’alourdir les difficultés des entreprises surtout en l’absence d’exonérations de charges, il apporte donc d’autres propositions mais les représentants syndicaux sont loin d’être satisfaits.
Du côté de la CGPME, rien ne change : puisque ces représentants du patronat n’ont pas signé l’accord propre à la prime du Cospar en 2009. La CGPME milite pour une prime d’intéressement se dit solidaire du Medef pour des accords de branches.
Ces propositions sont loin de satisfaire les organisations syndicales et la tension commence a s’installer. La bataille pour le maintien du dispositif propre à la prime Cospar pourrait s’engager dans la rue. Depuis la mise en place de ce dispositif qui vise à rattraper les bas salaires, la prime a été pérennisée pour quelque 30 000 salariés - notamment des salariés du BTP - mais à l’heure actuelle, 45 000 autres bénéficiaires sont dans l’impasse.
Si Ivan Hoarau (CGTR) et Jean-Pierre Rivière (CFDT) refusent pour l’heure de parler "manifestation", des actions semblent pourtant prévues et en ce sens, une réunion est prévue dès la semaine prochaine. Un nouveau bras de fer.