Adil Ouriaghli, président de Total Réunion, invité dans le JT d’Antenne Réunion a appelé l’Etat à rassembler les acteurs de la filière afin d’engager de nouvelles discussions autour du "décret Lurel".
Adil Ouriaghli président du pétrolier Total Réunion était invité sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion ce mardi, une journée marquée par la grève des gérants de stations-service
Il revient sur les échanges entre les acteurs de la filière et l’Etat. "Nous avons été consulté un avis dans une procédure d’urgence qui ne donne aucun pouvoir", déplore-t-il. "Nous devions répondre en 3 jours à un dossier qui ressemblait comme deux gouttes d’eau au décret précédent."
"Nous sommes convaincus que le décret de 2010 a plutôt bien fonctionné, nous avons questionné la volonté de remettre à plat un dispositif qui avait fonctionné pour tout le monde", rappelle le président de Total.
Adil Ouriaghli a souhaité "démystifier" la marge et expliquer son fonctionnement. "Sur prix moyen du litre de 1,27 euros : 1,20 euros couvre le coût de l’importation, plus de 50 centimes va sur les impôts, les taxes et le stockage", affirme-t-il avant d’ajouter, "il nous reste quelque part 7 centimes pour couvrir les frais du personnel et de fonctionnement et donc moins de 2 centimes de résultats et de bénéfices net pour la filière." Il précise : "le processus d’importation se déroule aujourd’hui en toute transparence avec les partenaires."
Le président de Total Réunion déclare : "nous pensons avoir pu faire aboutir le processus à un prix compétitif". "Mais nous sommes prêts à rediscuter de tout ça avec les autorités mais dans un cadre concerté, nous n’acceptons pas d’être acculés à accepter des dispositions que nous ignorons." Il assure : "le décret et le projet d’arrêté ministériel sont des coquilles vides."
"Nous souhaitons maintenir l’emploi dans ce secteur grâce au dispositif de prix réglementé", souligne le président de Total Réunion avant de prévenir : "mais si, comme le veux le président de l’Autorité de la concurrence veut regarder de plus prêt la possibilité de libéraliser les prix, on ira vers un scénario de type métropole comme le dit Gérard Lebon et ce n’est pas bon pour l’emploi."
Adil Ouriaghli, président de Total Réunion, conclut : "nous attendons un retour du gouvernement, nous voulons une rencontre à Paris la filière carburants de tous les DOMs pour régler ce problème en toute intelligence."
Retrouvez dans la vidéo jointe, l’intégralité de l’entretien de Adil Ouriaghli, président de Total Réunion, sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.