Depuis 6h ce matin, la plupart des stations Tamoil du Nord et de l’Ouest garde leur rideau baissé. Les gérants se lancent dans un bras de fer avec leur fournisseur de carburant. L’Etat ayant décidé de rogner de 4 centimes les marges des pétroliers, Tamoil veut répercuter cette baisse sur ses gérants de stations services.
Depuis plusieurs mois, les relations entre Tamoil et ses exploitants se dégradent. Ce matin, plusieurs d’entre eux ont décidé de se mettre en grève. Ils ne veulent pas que leurs marges soient rognées de 4cts d’euros comme l’exige la maison-mère.
Suite à un rapport sur la formation des prix du carburant en outre-mer rendu au Gouvernement en mars dernier, l’Etat avait avancé la possibilité d’exiger une baisse des marges réalisées par les pétroliers en Outre-Mer.
L’Etat demande à ce que les pétroliers rognent de plusieurs centimes leurs marges sur le litre. Tamoil a décidé de faire supporter cette baisse à ses revendeurs. Ces derniers refusent.
En imposant un effort financier aux pétroliers, le Gouvernement a ainsi décidé d’épargner les recettes fiscales de la Région (TIPP), également les gérants des stations et en bout de chaîne le consommateur qui ne le sait pas forcément, mais depuis hier, il aurait dû payer le litre de sans plomb, 1,30 euros et non 1,26 comme affiché à la pompe.
La décision du Gouvernement est sans appel. Tamoil ne peut renégocier, c’est pourquoi le pétrolier demande à ses exploitants une participation à cette baisse de bénéfices. Les autres pétroliers présents sur l’île n’ont pas encore fait connaître leur position.