Depuis plusieurs mois, des dizaines de milliers de jeunes filles et de femmes portent à leur pied des chaussures en plastique qui ont de plus en plus la côte. Dans notre île, on les appelle les souliers la crise. Elles sont vendues à prix très bas mais selon les podologues, elles peuvent « abîmer » les pieds à la longue.
On les compte par centaines dans chaque établissement scolaire de la Réunion. Les chaussures en plastique font fureur auprès des jeunes filles. Du fait de leur bas prix, les collégiennes et lycéennes, les achètent dans toutes les couleurs. À 2,50 la paire, elles se vendent comme des petits pains.
Selon les podologues, elles peuvent s’avérer nocives pour la voûte plantaire si elles sont portées tous les jours. Un peu comme "les savates deux doigts", elle ne soutiennent pas la cheville et n’offrent aucune assise stable à la voûte plantaire. Ce sont les adolescentes qui sont le plus exposées, car en plein développement le pied peut se déformer à la longue.
La chaussure peut causer des "talonnites" assez rapidement. Du fait du manque d’aération entre la peau et le plastique, les mycoses peuvent aussi faire leur apparition chez les sujets les plus fragiles des pieds...
Sur le plan commercial, il s’agit pour son importateur, d’une véritable poule aux œufs d’or. La ballerine est fabriquée en Chine. La demande est grandissante et de temps en temps la rupture de stock est au rendez-vous dans certaines boutiques. Elles sont moins chères que des savates. Les prix varient entre 2,5 euros et 5 euros… selon l’épaisseur des semelles.