Les pêcheurs artisanaux de l’océan Indien se rassemblent sous l’égide de la COI depuis lundi à La Réunion afin de se fédérer et obtenir plus de parole dans un secteur qui se modernise et met leur métier à risque.
Une soixantaine de pêcheurs artisanaux se sont réunis pendant deux jours dans l’Ouest de l’île sous le contrôle de la COI (commission de l’océan Indien). Le but : créer une fédération de l’ensemble de ces pêcheurs de l’océan Indien.
Selon Darrel Green, directeur de l’association des pêcheurs de Praslin-Seychelles, "Il faut se regrouper pour avoir plus de force. Tout seuls, les petits pays de l’océan Indien ne peuvent rien accomplir pour leurs pêcheurs artisanaux. Avant c’est l’autorité de la pêche qui prenait toutes les décisions mais on les a convaincu qu’il faut des entretiens avec les pêcheurs".
Il s’agit également de préserver l’éco-système marin "mis à mal par la concurrence". "Nous nous regroupons pour mieux protéger les acquis pour les prochaines générations", affirme Casimir Jowetson, président de l’organisation de pêcheurs à Rodrigues.
"Le pêcheur artisanal est le thermomètre de cet océan et il sait très bien où il faut aller et non", ajoute Jean-René Enilorac, président du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins à La Réunion.
Le problème selon lui est que "certaines décisions donnent les droits de pêches à un certain nombre de bateau dans cette zone, sans demander quoi que ce soit au monde de la pêche artisanal".
Même si un nom n’a pas encore été trouvé pour la fédération, les deux jours de discutions et de travail ont permis d’élaborer un texte fédérateur pour tous les pêcheurs artisanaux de l’océan Indien.