Plusieurs chefs d’entreprises de La Réunion et acteurs économiques ont prévu d’activer leur alarme incendie ce mercredi 16 octobre afin d’interpeller le Ministre des Outre-Mer Victorin Lurel sur leur situation.
Ils crient au feu et entendent bien attirer l’attention du Ministre des Outre-Mer lors de son déplacement dans notre département. Les acteurs économiques de l’Île ont décidé de mener une action symbolique mercredi 16 octobre, pour alerter l’Etat sur la situation d’un certain nombre d’entreprises "réduites à une agonie certaine".
Demain à midi, aux quatre coins de l’île, les patrons tireront la sonnette d’alarme au sens propre comme au sens figuré. Les acteurs économiques déclencheront leur alarme incendie. Une opération exceptionnelle pour faire entendre leur voix avant l’arrivée du Ministre Victorin Lurel.
Les acteurs économiques réaffirmeront leur opposition au coup de rabot annoncé sur certaines exonérations de charges sociales. Gérant de cet atelier de chaudronnerie, Cyrille Rickmoune actionnera son alarme.
Un moyen pour le professionnel de dénoncer l’abattement fiscal programmé par l’Etat. Un abattement qui coûterait très cher aux patrons des entreprises d’Outre-Mer : "on aura une charge supplémentaire de 565 euros par personne. Tout est en berne. Je vois difficilement comment on va supporter ça. Les clients n’accepteront pas qu’on reporte cette hausse des charges sur le prix du produit fini".
Regroupées, les onze organisations de la plateforme économiques envoient un message d’alerte au Gouvernement. Comme l’explique le président de la Chambre de Métiers Bernard Picardo, "ce projet de coup de rabot risque de faire encore plus de mal aux entreprises d’Outre-Mer et à l’économie des régions ultramarines".
Pour alléger les dépenses des entreprises concernées par la réduction des exonérations de charges, l’Etat met en avant le dispositif crédit d’impôt compétitivité emploi. Le président de La Réunion économique Maurice Cérisola dénonce pour sa part un "mélange des genres et rappelle que le coup de rabot sur les exonérations de charge est inacceptable".