I.Aboubacar et E.Bareigts, respectivement députés de Mayotte et de La Réunion se sont insurgés contre l’intervention du PDG de Total à l’Assemblée nationale, l’accusant de les avoir "méprisés" et "menacés".
Mardi, Christophe de Margerie, président directeur général de Total était auditionné par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Lors de cette réunion, il a affirmé que la compagnie pétrolière était prête à réduire ses marges dans les DOMs.
Mais es députés de Mayotte et de La Réunion, Ibrahim Aboubacar et Ericka Bareigts affirment que, pendant cette audition, le PDG de Total les a "menacés" et "méprisés". Il déclarent que "Christophe de Margerie a menacé les Outre-Mer de cesser leur approvisionnement" et que celui-ci "présentait tout cela comme légitime, comme s’il ne prenait pas ce faisant les Ultramarins en otage."
"C’est intolérable de la part d’un grand patron quand on sait les marges réalisées dans les Outre-Mer sont trois fois supérieures à celles réalisées en métropole", assurent les députés. Ces derniers ajoutent qu’il s’agit là d’un "manque profond de respect" et de "mépris".
Ibrahim Aboubacar et Ericka Bareigts, respectivement députés de Mayotte et de La Réunion concluent "le profit n’est pas l’ennemi. C’est le profit abusif [...] qui l’est. Pour cela, la transparence doit se faire..."
Retrouvez dans la vidéo ci-contre, les réactions de la députée socialiste Ericka Bareigts.