Plusieurs organisations professionnelles du secteur BTP se sont réunies ce mardi pour souligner le manque de logements à La Réunion. Elles demandent des financements pour relancer les chantiers et l’emploi.
Les acteurs du bâtiment unis pour interpeller la classe politique sur le manque de logements à La Réunion.
La Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics (FRBTP), la Confédération de l’Artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), le MEDEF, la CGPME et plusieurs autres organisations professionnelles ont interpellé les parlementaires locaux, ainsi que le Ministre de l’Outre-Mer et du Logement.
Dans un rapport détaillé, les acteurs du BTP dressent un constat accablant et mettent l’accent sur les 12 000 emplois supprimés dans le secteur depuis la crise de 2008.
12 000 emplois : cela équivaut à la filière canne-sucre. Un parallèle qui montre bien la mauvaise santé de la filière BTP dans l’île.
Les acteurs du BTP demandent davantage de financements afin de pouvoir relancer la commande publique et dynamiser le secteur de l’emploi. Leur objectif : arriver à une politique d’habitat "équilibrée". Selon les organisations professionnelles, La Réunion a besoin de 9 500 logements en théorie.
Compte-tenu du contexte économique morose, la FRBTP a revu ses exigences à la baisse. Elle demande 4500 logements sociaux, 1500 logements intermédiaires et 1000 réhabilitations.
La fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics souligne l’intérêt d’augmenter le nombre de constructions dans le département. Et pour cause : la construction d’un logement social mobilise deux employés et une réhabilitation mobilise trois travailleurs en moyenne.
La réalisation de ces chantiers permettrait donc la création de 15 400 emplois, autrement dit, plus qu’avant la crise de 2008.
Les acteurs du bâtiment demandent également la prise en compte des spécificités des régions ultrapériphériques lors de l’examen du projet de loi de finances. Ceci afin d’attirer les investisseurs de la métropole.