La dernière attaque de requin survenue le 6 juillet dernier sur la plage des Roches Noires a engendré une nouvelle interdiction de baignade. Hissée sur les plages allant de Boucan Canot aux Roches Noires, la flamme rouge a toutefois été pointée du doigt par les commerçants qui déplorent une baisse vertigineuse de leur chiffre d’affaires en raison des arrêtés d’interdiction de baignade pris par la mairie du fait de la menace requin.
Suite à la dernière attaque de requin qui s’est produite sur le site des Roches Noires, un arrête municipal a immédiatement été pris par la municipalité afin d’interdire la baignade et toutes activités nautiques sur les plages de l’Ouest, précisément de Boucan Canot à la plage des Roches Noires. Pour les professionnels installés dans le secteur, les conséquences économiques de ces décisions sont tout simplement catastrophiques.
A Boucan Canot, les restaurateurs interrogés ce matin crient une nouvelle fois leur ras-le-bol. Selon eux, cette situation qui perdure depuis plusieurs mois est inacceptable et il est désormais urgent de trouver des solutions pour éviter la mort des commerces.
Les arrêtés municipaux pris par la mairie de Saint Paul du fait de la menace requin et de la mauvaise qualité de l’eau ont pour effet direct une baisse drastique de la fréquentation sur ces différents sites de la station balnéaire. "On enregistre près de 60% de perte de notre chiffre d’affaires en raison des interdictions de baignade et donc de la baisse de fréquentation des plages" déplorent les restaurateurs interrogés à Boucan Canot. Les cahier des réservations se vident comme peau de chagrin et aucune solution ne se profile à l’horizon.
Face à des plages désertes en cas d’interdiction de baignade, les professionnels qui vivent de l’affluence sur les plages de l’Ouest se demandent comment ils tiendront. Les trois attaques de requins qui se sont produites depuis le début de l’année 2011 ont fortement impacté leur chiffre d’affaires..
Selon le gérant du snack-restaurant "Le Boucané" - Frédéric Marchica -, tout comme pour l’un de ses collègues responsable de "La Case Bambou", le préjudice financier affilié à ces mesures est lourd.
Face à cette situation des plus tendues, Frédéric Marchica a même envisagé de déposer un référé auprès de la mairie de Saint Paul car selon lui, il s’agit du meilleur moyen pour faire entendre la colère des commerçants indignés par la situation.
Du côté de la mairie de Saint Paul, on parle d’une "situation d’urgence pour les commerçants" mais aucune indemnisation n’est prévue dans de telles situations. Afin d’exposer leurs difficultés, les restaurateurs sont invités à participer à la table-ronde orchestrée par la mairie de Saint Paul le 25 juillet prochain.