La Société Industrielle de Bourbon a définitivement fermé ses portes ce vendredi. Les salariés, attristés et déçus, ont passé pour la dernière fois la porte de l’entreprise portoise, filiale de Colgate/Palmolive.
Les pancartes de revendications, dernières traces de la bataille menée par les salariés de la Société Industrielle de Bourbon (SIB) pour sauver leur emploi, ont été enlevées des grilles dans la matinée. L’entreprise basée au Port, filiale du groupe Colgate/Palmolive a définitivement baissé le rideau, vendredi 4 avril 2014.
Une fermeture sensée être effective le 15 mai, qui a finalement été avancée de plus d’un mois, compte tenu de la baisse de la production. La direction a également évoqué un risque pour la sécurité du personnel.
Les salariés ont appris jeudi, la fin précoce de l’aventure. "Quand on vous dit qu’on va fermer, comment on peut avoir encore la motivation pour travailler comme si de rien n’était", lance Jocelyn Rivière, délégué du personnel.
Les 33 employés que compte la société, qui distribue produits d’hygiène et d’entretien, se sont rassemblés une dernière fois sur le site ce vendredi après-midi. Une rencontre emplie d’émotion et de résignation. Les premières lettres de licenciement ont été reçues. Les salariés ont fait leurs cartons en jetant un dernier regard sur le travail accompli pendant 30 années.
L’alarme incendie a été déclenchée pour sonner les dernières minutes de la SIB. A 14 heures, les employés quittent l’usine, après une dernière embrassade. Pas de larmes versées, les ex-employés restent dignes et repartent la tête haute.
Le combat de la trentaine de salariés a démarré en novembre dernier, lorsque la direction nationale a annoncé la fermeture de la société. Depuis, ils n’ont cessé de se mobiliser pour sauvegarder leur emploi. Des batailles qui ne leur ont pas permis de remporter la guerre. Les 33 salariés gardent l’espoir d’être reclassés rapidement.