Le prix de l’eau va augmenter. Hier le Préfet Pierre Henry Maccioni a réuni certains Maires et divers élus locaux afin de leur faire part de sa nouvelle politique de financement de l’eau. La Réunion doit revoir son système d’assainissement. Cette Rénovation a un coût. L’Etat est prêt à mettre sur la table 15 millions d’euros sur 3 ans, mais le reste doit être financé par les Réunionnais. D’où une prochaine augmentation du prix de l’eau.
La Réunion est le département où l’eau est la moins chère de France. La Préfecture demande la mise en place d’une taxe pollution et modernisation des réseaux.
Selon la Préfecture, 9 agglomérations réunionnaises sont citées par les contentieux européens. L’évolution de ces contentieux montre que la commission européenne pourrait saisir la Cour de justice des communautés début 2010.
Pour se metre rapidement dans les normes, la Préfecture demande aux collectivités de s’engager à réviser le prix de l’eau pour participer à l’effort financier nécessaire pour la rénovation des ouvrages d’assainissement.
L’Etat préconise une augmentation du prix du metre cube d’eau. On parle d’une taxe pollution pour les particuliers. La mise en place de cette redevance se traduirait notamment par une augmentation du tarif (il est de1,64 €/m3 en moyenne contre 3€/m3 en métropole, 3,8 €/m3 aux Antilles et une consommation par foyer nettement supérieure...)
Cette mise en place est nécessaire, mais peut se faire de manière progressive pour tenir compte du contexte socio-économique local.
Les redevances d’usages de l’eau permettraient l’application du principe pollueur-payeur, auprès des usagers domestiques, des industriels, des agriculteurs par la mise en place d’une solidarité départementale.
Les collectivités ont la possibilité de solliciter les fonds de la CDC pour obtenir des prêts bonifiés pour les aider à financer leur besoin d’emprunt (300 M€ réservés pour les DOM jusqu’en 2012)
La mise en place des redevances pollution et modernisation des réseaux doit impérativement être votée dès à present. Les crédits doivent être orientés prioritairement vers les agglomérations citées aux contentieux européens