Depuis 12h30, une dizaine de planteurs bloque l’accès à l’usine de Bois-Rouge. Les agriculteurs ne sont pas d’accord avec l’avance de 10 euros par tonne annoncée par les usiniers. Pour eux il ne s’agit que d’un prêt mais en aucun cas d’une indemnisation.
"Moi cela fait 4 semaines que je n’ai rien livré ! C’est inadmissible ! si moi un jour j’ai un problème avec mon matériel, est-ce que l’usine de Bois-Rouge m’apportera une solution ? bien sur que non ! Ce n’est pas à nous de payer pour un problème technique à l’usine", Betty Collet est agricultrice. Elle bloque l’accès à l’usine et réclame un geste solidaire des responsables de la structure...
Les autres planteurs se sont rassemblés devant l’entrée principale de l’Usine de Bois rouge. Dans un premier temps, ils ont empêché tous les véhicules présents à l’intérieur de sortir de l’enceinte. Une citerne d’eau a finalement pu franchir le portail après de longues minutes de discussions.
Un peu plus tard, un cachalot a lui aussi fini par sortir. Il était chargé de cannes à livrer au Gol. Selon les manifestants, si eux subissent un préjudice, l’usinier doit également subir le même préjudice. Or les industriels ont annoncé hier qu’ils octroyaient une avance de 10 euros par tonnes coupées. Une somme qui sera ensuite déduite des comptes finaux.
Les planteurs estiment que le procédé est déloyal. Ils réclament une indemnité non remboursable de 5 euros. Ils affirment que l’incendie qui paralyse la centrale à proximité n’est en rien le fait des planteurs de cannes. Ils n’ont pas à subir de plein fouet les conséquences financières de l’incident.
Certains ne peuvent honorer leur contrat. Ils doivent livrer environ 50 tonnes de cannes par semaine. Leur engagement ne pourra être honoré en temps et en heure.
La Police est actuellement sur place. Elle affirme qu’aucune action de dégagement n’est prévue pour l’instant, du moins tant que les réparateurs de l’usine ont libre accès aux installations...