A la tête de l’Association pour le Développement Industriel de La Réunion (ADIR), Jerôme Isautier était hier soir l’invité de Laura Chateau dans l’émission "Face à l’Éco".
Le président de l’ADIR a fait le point sur la situation économique réunionnaise cinq ans après la crise. "Tout dépend des secteurs, la consommation se porte raisonnablement bien. (...) Mais le secteur du Bâtiment se porte très mal" explique Jérôme Isautier.
"Il y a une réelle volonté commune d’avancer ensemble que ce soit l’Etat, la Région, le Département. Tout le monde a pris conscience de la crise dans laquelle nous sommes et notamment, à travers la commande publique qui peut être une des solutions pour sortir de la crise et donner du travail aux entreprises réunionnaises" souligne Jérôme Isautier.
"Il faut s’améliorer et produire plus (...). C’est aussi pour cela que l’ADIR a créé le label Nou La Fé pour que les consommateurs puissent reconnaître les produits qui sont créés à La Réunion". La label Nou La Fé a fêté ses quatre ans cette année et aujourd’hui, ce sont 70 marques et 45 entreprises qui se sont réunies.
Lors de l’assemblée générale de l’ADIR qui s’est déroulée la semaine dernière, Jérôme Isautier a souligné que "l’industrie, une réalité vivante. Nous savons tous que l’éco-système réunionnais repose sur de fragiles équilibres et que son originalité résulte d’une articulation complexe entre une activité économique nécessairement diversifiée, l’aménagement d’un territoire exigu et des politiques sociales confrontées aux défis de l’emploi et de la démographie".
"Cette fragilité des équilibres aurait pu scléroser le mouvement, nuire à l’ambition. Et pourtant, les entrepreneurs réunionnais ont pris le parti du développement et de l’audace. Et l’industrie réunionnaise en sait quelque chose, elle qui est passée en moins de 50 ans de l’économie de production vivrière, à l’économique durable" affirme le président de l’ADIR.
Selon l’ADIR, l’industrie réunionnaise progresse depuis trente ans :
- en innovant sans cesse en termes de produits, de marchés, d’organisation,
en se battant pour que les mécanismes qui conditionnent son existence persistent, car nous resterons toujours une île
tropicale de 2 500 km²,
en s’adaptant aux contraintes diverses qu’elles soient climatiques ou réglementaires,
en s’investissant dans la transition énergétique et la prévention des risques,
en multipliant les échanges avec ses homologues de la zone pour alimenter sa stratégie régionale,
en formant ses salariés pour constituer le capital humain sur lequel le territoire doit se reposer pour voir plus loin et plus grand.
"La Réunion est en évolution permanente, les équilibres se déplacent et l’industrie s’adapte au quotidien pour conserver l’ambition d’un développement par le travail et la production de richesses" précise Jérôme Isautier.
Pour rappel, les missions de l’ADIR sont regroupées autour de 5 thématiques :
La promotion des industries locales, de leurs produits, des hommes qui y travaillent.
Le maintien d’un dialogue constant avec les pouvoirs publics, pour créer un environnement favorable au développement
industriel.
La défense de l’intérêt collectif dans les négociations avec les différents acteurs du monde économique.
L’engagement de moyens d’études et de recherches sur le développement industriel.
L’accompagnement technique au service de la performance globale.