Les éleveurs locaux ont les yeux rivés sur les cours de la bourse. Suite à l’embargo de la Russie sur l’exportation du blé, le prix des céréales a flambé. Cette augmentation n’est pas sans conséquence. A la Réunion comme ailleurs, les coûts de production connaîtront une évolution forcément ressentie par les consommateurs.
Les prix du blé ont augmenté et cette nouvelle hausse n’est pas du goût des éleveurs. Pour eux, la note risque d’être salée si la tendance à la hausse du coût des céréales se maintient.
Karl Técher, fait partie de ces éleveurs qui suivent de près les prix des matières premières. Chaque mois, ce chef d’entreprise réunionnais commande près de 300 tonnes d’aliments pour nourrir ses poules pondeuses. Cela représente "60 à 65% des coûts de production des oeufs qu’il commercialise". Autant dire qu’une augmentation des prix des céréales influerait considérablement sur les coûts de vente finaux. Pour l’heure, les professionnels ne s’alarment pas.
Les répercussions sur leurs coûts de production ne devraient intervenir que dans quelques mois et d’ici là, ils continueront d’acheter leurs marchandises au tarif d’avant la crise.
Concernant le prix de la baguette qui demeure un indice de l’inflation par excellence, "son prix n’a pas subi de changements depuis octobre 2007". Toutefois, les fluctuations des coûts des matières premières risque de changer la donne. Les Réunionnais devront peut-être dépenser davantage dans les points de vente pour repartir avec leur pain.
La Réunion soumise elle-aussi à l’évolution de la situation internationale devra sans doute son salut à l’hexagone. La récolte de blé en France se profile bien, ce qui pourrait permettre à l’île d’échapper à une augmentation de ses coûts de production ou du moins, de les contenir un temps.