2 millions d’euros : la note est salée pour la Société de Radiotéléphonie de la Réunion. La filiale de SFR a été sanctionnée par l’Autorité de la Concurrence pour avoir pratiqué des tarifs excessifs. Elle n’aurait pas respecté une injonction de 2009 lui demandant de réduire les différences de tarifs pour des appels aux autres opérateurs. Ce soir, le Directeur Général de SFR Réunion se dit choqué et annonce son intention de faire appel de cette condamnation.
Bertrand Guillot a appris la nouvelle ce mardi en début d’après-midi. Lors d’une conférence de presse organisée ce jour, le Directeur Général de la société de téléphonie mobile SFR Réunion a exprimé son incompréhension face à la décision prise par l’Autorité de la Concurrence.
SRR a été sanctionnée pour avoir pratiqué des tarifs excessifs et affecté ainsi l’activité des sociétés concurrentes. La société doit aujourd’hui verser une amende de 2 millions d’euros pour avoir appliqué des tarifs différents entre les appels SFR-SFR et les appels SFR-autres opérateurs.
En 2009 déjà, l’Autorité de la Concurrence avait interpellé l’entreprise au carré rouge sur ces pratiques commerciales. Le leader de la téléphonie mobile à la Réunion avait alors revu sa grille tarifaire mais dans l’ensemble, il n’aurait pas respecté l’injonction de l’organisme de contrôle. L’Autorité de la Concurrence juge en effet que ces tarifs restent encore trop élevés.
Interrogé ce mardi, Bernard Guillot a évoqué une "sanction très lourde". SRF Réunion a décidé de faire appel de cette décision. Depuis 2010, la loi précise que les appels vers les opérateurs concurrents ne doivent pas être surtaxés. L’entreprise SFR Réunion estime qu’elle n’a pas été suffisamment informée de la règlementation en vigueur et compte s’appuyer sur cet argument pour ne pas s’acquitter de l’amende de 2 millions d’euros.