Ce week-end, les élections en interne de la CGPME ont vu le remplacement de Pascal Thiaw-Kine par Dominique Vienne. Le nouveau président a prévu d’annoncer officiellement demain la candidature de la confédération générale des petites et moyennes entreprises aux prochaines élections de la CCIR.
-Quels sont les composants de la liste que vous allez proposer aux élections de la CCIR ?
-Dominique Vienne : En 2004, la CGPME avait porté une liste et un projet. Nous avons des ressortissants qui ont été élus à la Chambre de commerce. Évidemment la CGPME au niveau national et régional a aussi un projet économique, un projet qui va porter une liste de candidats qui ont l’ambition et la compétence de porter un certain nombre de dossiers au sein de la chambre consulaire.
-Mais est-ce que vous serez vous-même candidat ?
-Notre confédération travaille aujourd’hui sur le projet, évidemment nous avons un certain nombre de gens qui ont la compétence et la disponibilité pour pouvoir être sur cette liste et au moment où je vous parle, je vous assure que notre préoccupation est d’abord d’affiner ce que nous avons à faire et les enjeux que nous avons à mettre en oeuvre au sein de la chambre de commerce. Sur les noms de la liste, nous n’allons pas communiquer notre sélection façon équipe de France...
Sans faire un parallèle, je crois que l’équipe de France nous a fait la démonstration qu’au-delà de 11 joueurs, il faut d’abord avoir une équipe solide. Oui la CGPME sera porteuse d’une liste pour l’élection de la Chambre de commerce, et Oui cette liste a l’ambition d’être d’abord composée de plusieurs compétences avant d’être une liste de personnes. Oui la CGPME se présente à la CCIR !
-Quels sont les grands enjeux de votre campagne pour cette élection de la CCIR ?
-Nous avons trois grands axes qui nous tiennent à cœur : Animer. Fédérer et former.
Animer , c’est tout ce qui concerne l’information donnée aux entreprises. Fédérer car les entreprises réunionnaises ont des tailles qui nécessitent qu’elles travaillent entre elles sur des sujets d’ordre européens, sur le respect de la réglementation, l’accessibilité à les compétences de haut niveau. La nécessité de travailler en réseau…
Enfin la formation est un volet majeur de notre programme. Pour les dirigeants, une fois que leurs personnels seront professionnalisés, les structures seront mieux armées.
Nous nous attachons aussi particulièrement à la mission de coopération de la chambre consulaire. Aujourd’hui les accords de partenariat des entreprises (APE) doivent nous rappeler la mission des chambres consulaires qui est de former les chefs d’entreprises aux perspectives de marchés régionales.
- Quel bilan faîtes vous de la mandature d’Eric Magamootoo ?
-Aujourd’hui nous ne nous sommes pas mis dans ce regard car cette mandature n’est pas terminée. Cette mandature doit œuvrer jusqu’à mois de novembre. La date des élections n’est pas encore complètement figée. Au moment où je vous parle c’est surtout la réforme portuaire et aéroportuaire qui est à la réflexion : l’aéroport doit passer en SAS et le port doit passer en gestion régionale. Ces changements des deux piliers de la CCIR doivent amener un rééquilibrage de la Chambre de commerce. C’est une des principales réflexions que mène la CGPME.
-Comment la CGPME peut contribuer au développement des missions de la CCIR ?
-Je serais tenté de vous dire que notre confédération fait le constat que les entreprises et le territoire au sens politique ont un destin commun, mais on ne travaille pas assez ensemble. Comme le dit un autre homme de ma génération, « Quand le cœur des entreprises bat, le cœur de la Réunion bat aussi », aujourd’hui la CGPME veut décliner cette phrase.
Il est temps de nous mettre à l’unisson. On peut observer que dès qu’il y a des changements politiques, il y a des changements brutaux au sens économique. Il est temps que les deux entités construisent un même dessin et un même destin.