Ibrahim patel, président de la CCIR, a affirmé sa confiance dans le dispositif premier emploi mais a aussi réitéré sa volonté de voir l’octroi de mer être supprimé.
Ibrahim Patel, président de la Chambre ’d’industrie et de commerce, était l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion ce dimanche.
Il est d’abord revenu sur le bilan économique de l’année 2013 pour La Réunion : "c’était une année catastrophique, 2 000 entreprises ont été radiées, nous avons eu une hausse de 300% des liquidations", décrit-il avant d’ajouter, "l’économie réunionnaise se trouve toujours dans une situation fragile."
Sur le dossier de la SIB, Ibrahim Patel déclare : "c’est un échec à double titre car quand cette entreprise est venue s’installer à La Réunion, elle l’a fait avec les fonds européens et de la Région", souligne-t-il, "je trouve inadmissible que cette entreprise ferme ses portes après avoir obtenu de l’argent public."
Concernant le passage du cyclone Bejisa et son impact sur l’économie de l’île : "ça met les compteurs plus bas que zéro. Nous étions déjà dans une situation catastrophique et l’économie a été paralysée pendant 2 jours sans compter les entreprises qui ont subi des dégâts."
Pour ce qui est de l’état de catastrophe naturelle déclaré sur une partie des communes, il nuance les effets bénéfiques : "ça a permis d’aider quelques entreprises mais ça reste limité."
Au sujet des contrats d’avenir, Ibrahim Patel a réitéré son souhait de voir le dispositif être ouvert à tous les types d’entreprises : "il faut laisser le libre choix aux entreprises de pouvoir embaucher et je suis persuadé qu’on arriverait alors au quota des 5 000 contrats." Il ajoute : "on ne peut pas se permettre le luxe de sélectionner les activités concernées."
Il a évoqué un autre projet, le "premier emploi" de Victorin Lurel, ministre de l’Outre-Mer. "En travaillant sur le premier emploi avec un dispositif attractif, le chef d’entreprise pourrait se retrouver dans les aides de l’État et on pourrait créer des milliers d’emplois", affirme-t-il. Selon lui, un projet de loi en ce sens sera sorti d’ici la fin de l’année.
"Je suis pour la suppression octroi de mer et qu’elle soit remplacée par taxe TVA fléchée Outre-Mer. Cette somme reste à La Réunion, les entreprises gagneront car une TVA est déductible par l’Octroi de mer et ça pourrait créer des emplois. Il ne faut pas avoir peur, il faut oser", insiste le président de la CCIR.
Quant à la période des élections municipales qui ne sont pas propices au lancement ou à la poursuite des projets, Ibrahim Patel demande aux élus : "il faut continuer les projets actés parce qu’il en va de la survie économique réunionnaise."
Retrouvez dans la vidéo jointe, l’intégralité de l’entretien du président de la Chambre de commerce et d’industrie, Ibrahim patel, sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.