Les présidents des chambres consulaires de La Réunion sont inquiets suite à la proposition de raboter les aides aux entreprises et réduire leurs financements. Ils demandent un étalement des dettes des entreprises.
L’inquiétude grandit au sein des chambres consulaires de La Réunion. Raboter les aides aux entreprises et réduire les financements des Chambres de Commerce et Chambre de Métiers des Outre-mer sur deux ans. Cette proposition est impensable selon Bernard Picardo pour qui le secteur marchand reste important dans la création de l’emploi.
A La Réunion, sur 52.000 entreprises, 17.000 présentent des dettes fiscales et sociales, soit une entreprise sur trois. Exonération des charges patronales et cotisations salariales viennent souvent plomber la trésorerie des petites et moyennes entreprises déjà affaiblies par la crise.
Le président de la Chambre de Commerces et d’Industrie de La Réunion réclame à l’Etat la possibilité d’un paiement échelonné. "Si on veut donner au BTP la possibilité de travailler à travers une attestation de régularité, il faut qu’on puisse sortir une loi qui autoriserai à mettre en place un échéancier pour ces entreprises, de six mois à une année, sur la part salariale qui reste indue. Mais sur la part patronale, sur les dettes du RSI et toutes les dettes sociales, là il faut y aller entre 36 et 60 mois, ce qui pourrait relancer l’économie réunionnaise", explique Ibrahim Patel - président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion.
Le rapport Queyranne a été remis au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Soumis à l’étude, le gouvernement devrait rendre sa décision le 17 juillet prochain, lors de la réunion interministérielle consacrée à la réforme de l’État.