La défisc : une invitation ou plutôt une incitation pour les classes moyennes à investir dans un patrimoine en bénéficiant d’une réduction d’impôts. Si l’introduction de la loi Scellier en 2009 a signé la baisse des aides fiscales, les promoteurs restent confiants sur une relance du marché de l’immobilier à la Réunion.
Avec la loi Girardin, les contribuables peuvent acquérir ou construire leur résidence principale et investir dans le locatif. Le taux de réduction d’impôts varie entre 25 et 40%, selon le secteur choisi.
Le deuxième dispositif mis en place c’est la défiscalisation Scellier. Il vise essentiellement l’investissement locatif. Dans sa version Département d’Outre-Mer, cette aide fiscale atteint les 36%.
La loi Scellier qui est entrée en vigueur en 2009 remplacera en partie le dispositif Girardin dès 2012. Elle oblige les investisseurs à conserver leurs biens plus longtemps, et à bénéficier du coup, de certains avantages. Un propriétaire bailleur s’occupera ainsi de son logement et s’assurera qu’il s’agit d’une construction de qualité. Ce bien, le propriétaire ne le gardera pas cinq ans seulement mais dans la plupart des cas vingt-et-un ans.
Mesure de soutien à l’économie, ce système fiscal a connu un grand succès entre 2004 et 2008. Durant cette période, de nombreux investisseurs métropolitains ont acquis des biens et les constructions ont été lancées un peu partout dans l’île.
2007 reste l’année de référence pour le marché du logement. Mais pendant que les Réunionnais conservaient leurs biens, les Métropolitains optaient pour la vente. C’est cette attitude qui a conduit en partie à la crise immobilière.
La crise financière mondiale a également échaudé les investisseurs étrangers. L’introduction de la loi Scellier s’est accompagnée d’une baisse des taux de réduction d’impôts. La conséquence directe a été l’arrêt brutal des constructions de logements privés et collectifs.
Au regard de l’état du marché immobilier actuel, les promoteurs se montrent plutôt confiants quant à la relance de ce secteur économique. La demande dans le locatif serait de l’ordre de 3000 à 4000 logements.