Depuis 1983, elle veille à la bonne gestion des établissements publics de La Réunion. Pourtant discrète, la Chambre Régionale des Comptes fait souvent parler d’elle. SR 21, Arast : nombre de dossiers brûlants passent entre les mains des magistrats de la CRC.
Il ne se passe pas une semaine sans que les médias n’évoquent l’un des rapports de la Chambre Régionale des Comptes. Cette institution vieille de vingt-huit ans inspecte à la loupe les finances des établissements publics, qu’il s’agisse des lycées, des établissements de santé ou encore des syndicats. La CRC assure donc une mission de contrôle afin de s’assurer que l’argent public est utilisé selon les règles par les communes et autres collectivités locales.
Personne n’échappe à ces experts de la finance publique, comme l’indique le Président de la CRC Christian Roux : le syndicat inter-hospitalier du pôle sanitaire Est Réunion, la SR 21 (chargée du projet Tram-Train), les communes de Saint-Benoît, du Port et de Saint-Philippe ont dû montrer patte blanche.
"Parfois, certains établissements font de la rétention d’information, mais en général, les contrôles se passent bien", tient à préciser Marie-Claire Tizon, 1ère conseillère à la Chambre Régionale des Comptes.
L’année dernière, ses conclusions sur la SR 21 ont fait trembler les membres de la famille Vergès. Cette année, elle a mis à mal la gestion du dossier de l’Arast par le Département. Mais la compétence de la Chambre Régionale des Comptes ne s’arrête pas à la surveillance. Si le Préfet le demande, la CRC peut intervenir pour rééquilibrer les comptes budgétaire d’une ville, en éliminant les dépenses superflues et en relevant le montant des impôts par exemple.
En 2009, la chambre Régionale des comptes avait imposé une hausse des impôts de 30% à la commune de Saint-Louis . Le déficit de la ville était estimé entre 15 et 20 millions d’euros. Depuis le début de cette année 2011, la Chambre Régionale des Comptes a effectué 24 contrôles.