13 employés de Citroën ont été assignés en justice. Le délibéré est tombé ce vendredi : les grévistes doivent laisser la libre circulation sous peine d’une amende de 500 euros/jour.
Alors que les discussions avec la direction sont au point mort chez Citroën, 11 salariés étaient assignés devant la justice, jeudi 12 décembre. Ils sont accusés d’entrave à la liberté de circulation du personnel non-gréviste. Le juge des référés a rendu sa décision ce vendredi 13 décembre.
Il ordonne aux grévistes de laisser libre-accès au site sous peine d’une astreinte de 500 euros par jour, par personne et par infraction. Si le personnel gréviste ne met pas en application cette ordonnance, une intervention des forces de l’ordre pourrait être demandée.
Les grévistes de Citroën sont mobilisés depuis le 14 novembre pour protester contre des sanctions disciplinaires prises à l’encontre de certains employés de CFAO Motors, groupe qui commercialise la marque automobile à La Réunion.
Les syndicats attendaient une décision positive. "Nous avons fait une grève propre", a déclaré Sébastien Faconnier. Pour le secrétaire général adjoint de la CGTR, l’entrave évoquée n’est pas justifiée.
La direction de CFAO Motors Réunion a pris acte de la décision de justice rendue en sa faveur. "Ce mouvement ne mobilise qu’une partie de nos effectifs. Notre objectif est que chaque salarié retrouve son droit à travailler dans des conditions normales", indique-t-elle.
Du côté des grévistes, le piquet de grève reste maintenu, même si la décision est jugée "sévère" par la CGTR.
La direction a par ailleurs proposé de mandater un cabinet d’études indépendant, "afin de mener un audit interne du climat social et des risques psychosociaux dans l’entreprise".