Dans son bulletin de septembre, l’Institut d’Emission des départements d’Outre-Mer (IEDOM) dresse un état des lieux de la conjoncture économique de la Réunion. Dans un contexte marqué par la mise en oeuvre des plans d’austérité en Europe, le ralentissement des économies mondiales, la poursuite de la forte hausse des matières premières, les prix à la consommation augmentent sur l’île, alors que le nombre d’emplois disponibles continuent de baisser.
Au deuxième trimestre 2011, la reprise de l’économie mondiale est à la peine. En cause : la catastrophe au Japon qui a impacté la chaîne d’approvisionnement mondiale , l’explosion du prix des matières premières, ainsi que les plans de rigueur budgétaire mis en place dans de nombreux pays. Dans l’hexagone, après une forte croissance au premier trimestre, la consommation des ménages a marqué un repli au second trimestre et les investissements sont en baisse.
A la Réunion, plusieurs paramètres permettent de faire une photographie de l’état de l’économie réunionnaise pour ce second trimestre.
En premier lieu, le climat des affaires se contracte à la Réunion et perd 2,9 points, rompant avec la dynamique de hausse constatée depuis plusieurs trimestres. Cepndant, tous les secteurs d’activité ne sont pas à égalité face à cette évolution. Ainsi, si le secteur primaire et celui des services marchands se maintiennent, le commerce et l’industrie enregistrent un fort ralentissement de l’activité.
Les prix à la consommation augmentent, entraînant une baisse du pouvoir d’achat. L’indice des prix grimpe de 1,2% entre mars et juin 2011, les prix de l’énergie sont les premiers à s’inscrire en hausse avec 1,6% d’augmentation et 12,2% de hausse sur un an. En conséquence, la consommation des ménages présente quelques signes de ralentissement. Les importations de produit des industries agro-alimentaires sont en augmentation de 13,9%, alors que les ventes de véhicule marquent une légère baisse. Les exportations sont également en hausse de 18,1% sur le deuxième trimestre en glissement sur un an, principalement par le secteur de l’agro-alimentaire et de matériels de transport et de déchets ménagers et industriels.
Sur le marché de l’emploi, l’évolution n’est pas très positive. Le nombre de demandeurs d’emplois continue d’augmenter. Dans la catégorie A, le nombre de chômeurs est en hausse de 0,8% au deuxième trimestre. Sur un an, 9 920 demandeurs d’emploi supplémentaires se sont inscrits.