Après plus de trois heures de réunion ce matin, la solution miracle n’a pas été trouvée pour faire baisser le tarif des carburants. Le prix de des matières premières et de l’acheminement des carburants abordé aujourd’hui représente 40% du prix à la pompe mais il s’avère difficile de le faire bouger.
Le troisième atelier portant sur le prix des carburants à la Réunion a mobilisé les représentants de l’Etat mais également plusieurs acteurs économiques et sociaux. Le thème qui a retenu l’attention de tous s’articulait sur le "coût assurance frêt" (cf Linfo.re "Nouvel atelier sur les prix à la pompe") . En clair, il s’agit d’économiser jusque dans les moindres centimes afin de faire chuter le prix des carburants.
La possibilité d’importer du carburant venant d’autre part que de Singapour a été évoquée lors de cette réunion qui a duré plus de trois heures dans les locaux de la Dieccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
La Présidente de l’atelier sur la formation des prix du carburant et Directrice de l’observatoire des prix de la Réunion - Marie-Christine Tizon - explique clairement : "la part la plus importante du prix CAF, c’est le coût du carburant et après, tout ce qui est frêt, assurance (...), mais c’est effectivement très infime ramené au prix du litre payé par le consommateur".
En présence du Secrétaire général aux affaires régionales (SGAR) - Thierry Devimeux -, plusieurs questions ont été abordées. Il faut avant tout essayer de grignoter des centimes et par conséquent, la piste d’un nouveau navire de transport a été évoquée. Depuis 2008 et sous contrat jusqu’en juillet 2013, le Tamarin achemine les carburants depuis Singapour jusqu’à notre île. Ce navire est donc exploité par les trois compagnies pétrolières de la Réunion à tour de rôle. Il affiche une capacité de 43 000 tonnes de stockage.
Mais là encore, cette piste ne semble pas très intéressante. Thierry Devimeux analyse cette possibilité sans grande conviction : "Est-ce que on ferait mieux si on avait un autre bateau ? Est-ce qu’on ferait si on avait un bateau qui n’avait pas le pavillon français ? Très probablement pas (...) et on risquerait de perdre la sécurité des approvisionnements".
Peu de solutions s’offre aux intervenants de l’atelier sur la formation des prix. Lors des prochaines réunions du mois d’avril, la possibilité d’importer du carburant d’autre part que de Singapour sera de nouveau étudiée. Mais là encore, la solution n’est pas idéale.
Une chose est sûre à l’heure actuelle : les prix des carburants ne bougeront pas jusqu’au 30 juin prochain. Mais une fois cette date passée, les acteurs de la formation des prix des carburants devront certainement chercher ailleurs pour gagner de précieux centimes.