La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment de la Réunion s’inquiète de la situation économique de l’île. L’organisation patronale insiste notamment sur le retard des grands travaux et le remplacement de la taxe professionnelle. Elle accuse également la ministre de l’Outre-mer de mépriser les petites entreprises.
En quatre points, la Capeb-Réunion, Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment de l’île, analyse la situation économique de l’île. Pour l’organisation patronale, celle-ci est "toujours alarmante".
La Capeb insiste notamment sur le retard pris dans la réalisation des grands travaux de l’île. "Le recensement de la commande publique des collectivités réunionnaises en 2010 montre qu’au 31 août, les objectifs et prévisions d’opérations d’investissements sont loin d’être atteints, indique l’organisation. Les financements sont bien là, mais les travaux n’ont pas démarré : il ne reste pas loin de 600 millions d’euros de travaux à lancer".
En deuxième point, la Capeb revient sur la suppression de la taxe professionnelle :"En la supprimant, on nous enlève une épine du pied, pour nous planter un couteau dans le dos". La CET, Contribution économique territoriale, qui remplace la taxe, serait "bien plus lourde pour les petites entreprises".
L’organisation patronale regrette également que le protocole Novelli ne soit "toujours pas applicable". Ce protocole prévoit un étalement de la part salariale pour les petites entreprises, il a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2010.
Pour conclure, la Capeb s’en prend à la ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard, suite à sa récente visite dans l’île : "Aucun représentant des petites entreprises n’a été reçu par Mme Penchard et nous la remercions pour ce peu d’égard. Si elle daignait recevoir les responsables syndicaux, elle saurait de quoi la Réunion a vraiment besoin aujourd’hui".