Trois mois après la mise en place du bouclier qualité-prix, le bilan est mitigé autant pour les consommateurs, l’Observatoire des Prix que les acteurs de la grande distribution.
Le dispositif bouclier qualité-prix était présenté comme un système innovant pour permettre aux Réunionnais d’avoir un meilleur pouvoir d’achat. Une liste d’une centaine de produits a été établie en concertation avec l’Observatoire des Prix, les responsables de la grande distribution et les producteurs locaux.
Après trois mois, la Commission bouclier qualité-prix de l’Observatoire des prix dresse un premier bilan du dispositif. 78 contrôles ont été effectués par les agents de la DIECCTE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, des la Consommation, du Travail et de l’emploi) et ceux de l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales).
Premier constat : la vente des 107 produits de la liste Lurel ont bien augmenté, mais il est difficile pour la commission de mesurer véritablement l’impact de la baisse sur les ventes car la grève au Port a fortement impacté la distribution des produits.
Ensuite, les opérations de contrôle révèlent des problèmes d’affichage. En effet, une signalétique particulière devait être mise en place dans les grandes surfaces pour que les clients puissent repérer les produits de la liste Lurel plus facilement. Mais force est de constater que les "stop rayons" (PLV fixé sur un rayonnage) et la liste de produits qui doit être affichée à l’entrée des magasins ne sont pas toujours présents.
La Commission rappelle que le bouclier qualité-prix n’est pas un outil pour résorber la vie chère, mais participe principalement à une maîtrise de prix dans les territoires Outre-mer.
Du côté de la grande distribution, le discours est sensiblement le même. Selon les responsables du secteur, il faut plus de temps pour voir le réel impact du bouclier qualité-prix sur les ventes et le pouvoir d’achat. La grève au Port Est a quelque peu faussé les chiffres.
Prochain bilan de la Commission bouclier qualité-prix de l’Observatoire des prix, dans trois mois. Il permettrait peut-être de voir plus clairement les effets de ce dispositif sur la production locale et le pouvoir d’achat des Réunionnais.