Le fonctionnement boutique artisinale de l’Aéroport Roland Garros est pointé du doigt par les commerçants qui fournissent les produits proposés à la vente.
Les producteurs déplorent la gestion de la boutique artisanale de l’aéroport Roland Garros gérée par une coopérative.
Ils ne comprennent pas que tous les pouvoirs soient donnés à une seule personne. Les mêmes commerçants regrettent les difficultés de fonctionnement depuis près d’un an.
Ils dénoncent des licenciements, des artisans évincés, une baisse du chiffre d’affaires, une perte de label, ainsi qu’une boutique fermée lors des jours de passage important et la disparition du stock.
Melthilde Olivar est une artisane. Elle réclame aujourd’hui des explications et une remise à plat du fonctionnement de l’enseigne. Elle liste de nombreuses difficultés et leurs conséquences pour les artisans : certains seraient devenus sans domicile fixe.
Melthilde estime que cet outil est utile pour le développement de l’artisanat réunionnais mais qu’il doit être mieux géré. Elle souhaite que l’avis des 58 adhérents soit pris en compte avec l’embauche des commerciaux.
"Cela doit être une gérance faite de façon très professionnel car c’est un gros outil qui ne peut pas être géré par de la camaraderie. Je ne pourrais moi-même gérer un tel outil. Ce n’est pas évident de commercialiser l’artisanat", lance Melthide Oliver, artisane d’art.
Marie-Claire Mussard, gérante de la Coopérative escale artisanale de La Réunion, reconnaît un problème au niveau du stock et a d’ailleurs porté plainte. Elle affirme travailler désormais avec un comité de pilotage et un commissaire aux comptes.
"J’espère notamment qu’on va trouver une solution. Je m’efforce depuis cette découverte d’y être plus présente et de prendre en main la réelle gestion de notre coopérative", assure Marie-Claire Mussard.
Le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat explique qu’il faudra des formations et des échanges pour permettre un meilleur fonctionnement d’une coopérative.
"Les assemblées générales sont là pour que chacun puisse s’exprimer et puis on verra par rapport à la prochaine assemblée générale comment les uns et les autres s’expriment. Les remontées qu’on a en ce moment, c’est surtout que la structure continue à fonctionner pour que les artisans puissent continuer à vendre leurs produits", explique Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat.