En 2011, l’économie réunionnaise poursuit sa reprise après la récession de 2009, selon la dernière publication de l’Insee. Avec une progression de 5,7 % du produit intérieur brut.
Le PIB de La Réunion dépasse son niveau d’avant crise
Le produit intérieur brut (PIB) progresse de 5,7 % en valeur et dépasse le niveau d’avant-crise en 2011, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Une progression constatée dans le n° 48 de "Insee Flash" Réunion, portant sur les comptes définitifs 2011 à La Réunion.
La consommation finale des administrations constitue le moteur principal de la croissance. Le taux de marge des entreprises se redresse enfin en 2011 et atteint 39,6 % retrouvant ainsi son niveau d’avant-crise.
16,1 milliards d’euros de PIB à La Réunion en 2011
"En 2011, le produit intérieur brut (PIB) de La Réunion s’établit à 16,1 milliards d’euros”, souligne l’Insee".
L’économie progresse plus vite qu’en 2010 (+ 5,7 % en valeur après + 1,7 %). La croissance retrouve ainsi le même rythme qu’avant la crise de 2009 (+ 5,7 % en moyenne par an entre 2006 et 2008).
La demande intérieure, moteur principal de l’économie
La consommation finale reste, en 2011, le moteur principal de la croissance à La Réunion. Elle contribue à hauteur de 6,7 points à l’évolution du PIB. Elle est stimulée par les dépenses des administrations publiques qui augmentent d’un milliard d’euros mais est limitée par la consommation des ménages qui recule légèrement en 2011 (- 0,4 %).
La consommation finale est relayée en 2011 par l’investissement. La formation brute de capital fixe rebondit (+ 12,1 % après - 15,4 % en 2010) et contribue pour 2,4 points à la croissance.
Plus forte progression des importations depuis 2006
"Comme dans toute économie insulaire, les hausses de l’investissement et de la consommation entraînent une augmentation des importations : + 13,3 % en 2011, soit la plus forte progression depuis 2006. La hausse des importations contribue négativement à la croissance (- 3,6 points)," indique l’Insee.
Entre 2006 et 2011, l’augmentation de la masse salariale (+ 10,3 %) et des prestations et transferts sociaux versés par l’État (+ 9,6 %) stimulent la consommation des ménages qui progresse de 14,2 %.
Elle représente près des deux tiers de la consommation finale sur l’ensemble de la période.
Recul de la consommation des ménages en 2009
L’État a joué un rôle d’amortisseur pendant la crise. En 2009, la consommation des ménages recule (- 9,5 %) tandis que les dépenses de consommation des administrations augmentent (+ 3,6 %) et contribuent alors positivement à la croissance à hauteur de 1,2 point. De même, les prestations en espèce (allocations familiales, indemnités chômage, retraites, etc.) ont bondi de 15,4 % en 2009 après + 0,7 % l’année précédente.
Baisse du taux de marge des entreprises pendant la crise
La valeur ajoutée (VA) augmente chaque année en moyenne de 3,2 % entre 2006 et 2011, atteignant ainsi 14,7 milliards d’euros en 2011. La crise de 2009 stoppe temporairement cette croissance (- 2,4 % entre 2008 et 2009) qui avait été continue entre 2003 et 2008.
La VA dégagée par les entreprises se partage entre rémunération des salariés et excédent brut d’exploitation (EBE). En 2011, le taux de marge (EBE/VA) des entreprises atteint 39,6 % (32,5 % en France). Il se redresse ainsi de 1,8 point, après deux baisses consécutives en 2008 et 2009 (- 0,9 point puis - 2,7 points) et retrouve son niveau d’avant crise.
Taux de marge de l’industrie réduit de moitié
L’industrie et la construction sont fortement impactées par la crise. Entre 2007 et 2010, le taux de marge de l’industrie est divisé par deux, marqué par une chute de 13,5 points entre 2008 et 2009 tandis que celui de la construction recule de 5,2 points sur la même période.
En 2011, le taux de marge augmente de nouveau dans ces deux secteurs pour atteindre 36 % dans l’industrie et 38 % dans la construction. Dans le secteur primaire et les services, le taux de marge s’est stabilisé entre 2008 et 2009 et augmente depuis.
Les rémunérations versées par les entreprises réunionnaises progressent de 10 % sur la période 2006-2011. Elles augmentent tous les ans sauf en 2010 où elles se replient légèrement (- 0,5 %). En 2011, les rémunérations repartent à la hausse (+ 3,6 %) dans toutes les branches, à l’exception de l’industrie manufacturière.