Alors que Bruxelles envisage de supprimer l’octroi de mer en son état actuel, Yann de Prince, le président du Medef Réunion montre au créneau, en estimant que cette décision pourrait fragiliser l’ensemble du monde économique réunionnais.
L’octroi de mer, un système qui existe depuis des décennies et qui frappe les produits importés. Yann de Prince, le président du Medef Réunion estime que, dans son état actuel, le dispositif n’est pas menacé.
"En réalité, depuis des années, La Réunion bénéficie du statut de Région ultra-périphérique, qui nous permet d’avoir des mécanismes et des dispositifs de rattrapage et de compensation du fait qu’on est une petite île, et un petit territoire, avec un marché intérieur qui est lui aussi très petit. Au moment où nous parlons, Bruxelles essaye de nous imposer d’abandonner ce régime spécifique pour entrer dans un régime commun, qui est le même pour tous les pays d’Europe continentale. Comme si La Réunion pouvait se comparer et lutte r contre des pays qui ont des territoires de millions d’habitants".
Yann de Prince de regretter que le gouvernement ne prenne pas la mesure de l’ampleur des conséquences si le dispositif actuel serait supprimé.
"Si on abandonne le régime spécifique des Outre-mers, c’est une page de l’histoire de La Réunion qui va se tourner. C’est l’ensemble du monde économique qui sera frappé, quelles que soient les entreprises. On n’est pas en train de parler d’une mesure qui pourrait toucher l’octroi de mer. On parle d’une mesure de compensation pour tous les secteurs d’activités, de toute l’économie de notre territoire".
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Yann de Prince, le président du Medef Réunion, dans la vidéo ci-jointe.