La production de pommes de terre n’est pas au beau fixe. En cause : la sécheresse qui a perturbé les récoltes. Sur les étals des marchés, les prix augmentent. Il faudra patienter jusqu’à la fin de l’année pour un retour à la normale.
Les pommes de terre péï n’ont pas la patate. Au cours des derniers mois, la production a subi les conséquences du manque de pluie. Jean-René, producteur du Sud pointe du doigt la sécheresse qui a sévi "en juillet, août, septembre, octobre et même en novembre". "Nou la pratiquement rien eu", déplore l’agriculteur.
Les plants cultivés au cours de cette période ont donné peu de tubercules. Seules les quelques pluies qui ont arrosé le sud la semaine dernière permettent au producteur d’espérer une meilleure récolte d’ici quelques semaines.
Les effets de ces mauvais jours se sont déjà fait sentir sur les étals des marchés. Qui dit rareté dit cherté. Les prix ont déjà augmenté. A 1,50 ou 2 euros le kilo, la pomme de terre trouve difficilement preneur.
Les caisses achetées par les bazardiers coûtent plus cher. Résultat, les ventes sont à la baisse. "On vendait à 1 euro mais maintenant on vend à 1,50 euro", explique un vendeur au marché forain. "Avant, on vendait 5 ou 6 caisses, maintenant c’est 2 ou 3, c’est tout", se résigne-t-il.
Un retour à la normale des prix est attendu d’ici le début d’année prochaine. "Dans les hauts, la grosse production c’est plus janvier, février", commente le producteur du Sud. Les Réunionnais devront, pendant ce temps, y mettre le prix.