La grogne des producteurs de fruits a rappelé une réalité, l’export est un pilier de l’économie locale. Chaque année, des tonnes de fruits péï se retrouvent sur les marchés européens. Etat des lieux.
Pas assez de fret pour exporter les fuits réunionnais en cette fin d’année. Après une réunion de crise, producteurs et acteurs de l’aérien sont parvenus à un accord. Un cargo supplémentaire sera mobilisé pour acheminer les 80 tonnes de fruits qui risquaient de rester au sol.
Le bras de fer mené entre les différentes parties illustrent l’importance du fret pour l’économie locale. Une grande partie des fruits produits quittent La Réunion et se retrouvent sur les marchés français et européens.
Le fruit le plus exporté : l’ananas. Sur dix fruits qui ont quitté La Réunion l’an dernier, 7 étaient des ananas. En 2013, 1 621 tonnes de celui que l’on surnomme "le roi des fruits" ont été exportés.
En deuxième position, les letchis. 694 tonnes exportés l’année dernière. Le petit fruit rouge produit à La Réunion a la réputation d’être le meilleur parmi les autres variétés commercialisées. Les fruits passent directement du producteur aux frigos du Marché international de Rungis. "Nous sommes tributaires du fret", explique Benjamin Elma. Pour le producteur, "le fret est tributaire du tourisme et des rotations des avions et de l’économie en général".
Les fruits de la passion représentent le troisième fruit le plus exporté avec 76 tonnes qui ont quitté La Réunion l’an dernier. Les mangues arrivent en quatrième position. 31 tonnes ont été exportées en 2013. Au total, 2 429 tonnes de fruits ont été acheminées vers l’extérieur l’année dernière.
L’export des fruits est également soumis à une rude concurrence. "Les îles comme Maurice, comme Madagascar, lorsqu’on est importateur, on est sollicité toutes les semaines par ces exportateurs", commente Claude Boyer, Président du conseil de surveillance Boyer SAS.
Concurrence, stabilité fragile, mais demande toujours accrue, le secteur de l’export des fruits représente une somme considérable : 10 millions d’euros.