Des mobilisations en deux temps mais une cause commune pour les syndicats d’agriculteurs locaux : protéger la filière canne. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont fait le point sur la situation. Après une rencontre jugée infructueuse avec Tereos hier, les deux syndicats réclament une intervention de l’Etat à l’échelle européenne.
La FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) et les Jeunes Agriculteurs ont rencontré les industriels de Tereos hier. Un entretien qui n’a pas rassuré la profession. Toujours dans les préoccupations : l’avenir de la filière canne.
Dans la ligne de mire des syndicats, la fin des quotas sucriers en 2017. Une semaine après l’opération coup de poing menée par les planteurs, soutenus par la CGPER, les deux autres syndicats agricoles montent au créneau.
Augmentation des coûts, des charges, de la main d’oeuvre, des dépenses liées à l’engrais et aux engins agricoles, ajouté à un prix de la tonne de canne qui n’a guère évolué au cours des dernières années (39,09 euros/tonne), les planteurs craignent pour leur production.
"Aujourd’hui on demande à renégocier la convention canne. Tereos n’est pas prêt à mettre 1 euro supplémentaire", dénonce Frédérique Vienne. Pour le président de la FDSEA, l’Etat doit faire pression auprès des industriels du sucre et défendre le dossier canne au sein de l’Union Européenne.
"La convention de 2006 à 2014 a bloqué le prix de la canne mais n’a pas empêché l’explosion du coût de production", déplore le représentant syndical qui, sans détours, demande à Tereos de "mettre la main à la poche".