Trois mois après la mise en place des restrictions concernant la vente d’alcool dans les stations-service, ces dernières se plaignent du manque à gagner.
“Il faut compter entre 25 % de pertes, jusqu’à 75 voire 80 %, en fonction des station-services, sur le chiffre d’affaires lié à l’alcool. Cependant, il y a un impact sur les autres produits que nous vendons dans la boutique. Nous constatons une baisse de la fréquentation globale”, déplore Gérard Lebon, président du syndicat des gérants de stations-service.
Objet du mécontentent, l’application depuis trois mois de l’arrêté préfectoral encadrant la vente d’alcool. Celui-ci indique de manière très stricte et précisément les conditions de vente des boissons alcoolisées dans les stations-service : interdiction des ventes à emporter entre 18h et 8h. De plus, les alcools ne sont plus placés dans les espaces réfrigérés.
Pour faire face à cette diminution de rentrée d’argent et de la baisse de la fréquentation de la clientèle, les stations-services ont coupé dans les postes de dépenses : réduction des plages de travail du personnel, et non renouvellement de CDD.
Après des rencontres infructueuses avec les ministres des Outremers et des Finances, le président du syndicat des gérants de stations-service ne baisse pas les bras et a d’autres pistes. “Nous avons demandé une audience au chef de l’État. Je préfère garder secret pour l’instant la teneur des propos que nous allons adresser au président de la République”.
Autre action, les stations-service ont déposé un recours en justice demandant l’annulation de cet arrêté.