Chloé Lemaçon, épouse de l’otage tué sur le voilier Tanit lors d’un assaut de commandos français contre des pirates en avril 2009, a expliqué mercredi qu’elle refusait les indemnités de l’Etat car celui-ci n’a "jamais officiellement" reconnu une responsabilité dans la mort de son mari.
PARIS (AFP) - Chloé Lemaçon, épouse de l’otage tué sur le voilier Tanit lors d’un assaut de commandos français contre des pirates en avril 2009, a expliqué mercredi qu’elle refusait les indemnités de l’Etat car celui-ci n’a "jamais officiellement" reconnu une responsabilité dans la mort de son mari.
"Des indemnités dans n’importe quelle procédure" vont "avec une reconnaissance des faits et on n’a eu aucune reconnaissance des faits, donc je n’ai aucune raison d’accepter ces indemnités", a expliqué Chloé Lemaçon, invitée du journal de 13H00 sur France 2.
"En off, on m’a dit que la France était responsable", mais "jamais officiellement", a ajouté la jeune femme qui a écrit un livre-témoignage "Le voyage de Tanit".
Le ministère de la Défense a confirmé mardi avoir proposé une indemnisation et un emploi à l’épouse de Florent Lemaçon, tué sur le voilier Tanit dans l’Océan indien lors d’un assaut de commandos français pour le libérer de pirates, le 10 avril 2009.
"Le décès d’une personne au cours d’une action de vive force engage la responsabilité, sans faute, de l’Etat et ouvre donc droit à indemnisation", a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère, Laurent Teisseire.