L’heure est mercredi à l’évaluation des dégâts, estimés à des millions d’euros sur la Côte d’Azur, au lendemain d’un spectaculaire coup de mer qui a particulièrement touché les plagistes, notamment à Nice et à Cannes à une semaine du Festival du film.
MARSEILLE (AFP) - L’heure est mercredi à l’évaluation des dégâts, estimés à des millions d’euros sur la Côte d’Azur, au lendemain d’un spectaculaire coup de mer qui a particulièrement touché les plagistes, notamment à Nice et à Cannes à une semaine du Festival du film.
A Cannes, "les dégâts se chiffrent en millions d’euros", a estimé le directeur général des services, Alain Jouanjus, lors d’un point presse. Une digue a été endommagée et la route d’accès à l’hélistation détruite, par des vagues de plusieurs mètres exceptionnelles pour la saison.
"Les dégâts sont importants, mais tout est train d’être remis en ordre", a déclaré de son côté le premier adjoint au maire David Lisnard, joint par l’AFP.
"Tout sera prêt en temps et en heure pour le festival du Film de Cannes (qui démarre le 12 mai, ndlr). On n’était qu’au début du montage pour les intallations. Il y aura quelques jours de remise en état, mais tout sera prêt, propre, impeccable et ensoleillé", a-t-il promis.
Il s’est félicité que "la sécurité des Cannois et des touristes ait été assurée", alors qu’une fillette australienne de 11 ans, laissée seule à bord d’un bateau qui a dérivé quand la mer s’est agitée mardi après-midi, a été sauvée, a-t-on appris auprès des pompiers.
A Nice, la promenade des Anglais, dont la chaussée sud avait été fermée à la circulation, a été rouverte.
"Les dégâts sont quasiment limités aux plagistes : la promenade a été rouverte, les tunnels aussi, les trottoirs ont été nettoyés, les services techniques ont travaillé toute la nuit", a dit à l’AFP Benoît Kandel, premier adjoint au maire.
Le maire de Nice Christian Estrosi, également ministre de l’Industrie, a prévu de recevoir les plagistes jeudi, aux côtés du préfet des Alpes-Maritimes Francis Lamy, "pour voir comment les aider à repartir très vite puisque la saison touristique approche à grands pas", a-t-il ajouté.
M. Estrosi a demandé "que le cas de Nice mais aussi des communes du littoral soit examiné dès la prochaine commission interministérielle à Paris, le 27 mai" en vue d’un classement en zone de catastrophe naturelle, a-t-il ajouté.
Selon René Colomban, président du syndicat des plagistes de la Promenade des Anglais, qui a estimé à quinze le nombre de restaurants touchés par les vagues, chaque plagiste a perdu "entre 70.000 et plusieurs centaines de milliers d’euros".
Des vagues de six mètres, parfois plus, ont frappé mardi le littoral. La houle a aussi touché l’est des Alpes-Maritimes et le Var, notamment à Saint-Raphaël et dans le secteur de Hyères où des bateaux ont coulé.
Dans les Bouches-du-Rhône, une partie du parking de La Ciotat a été inondée et Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, doit se rendre sur place en début d’après-midi pour dresser un premier état des lieux.
"Ce qui est frappant dans ce phénomène, c’est à la fois sa puissance et sa soudaineté : en quelques minutes, on est passé d’un état de mer vaguement agitée à des vagues très hautes et très dévastatrices. D’ailleurs, on était en état de vigilance jaune, même pas en orange", relevait mercredi Benoît Kandel.