Une association musulmane de Meaux a déposé plainte contre Lies Hebbadj, le mari de la Nantaise verbalisée pour conduite avec un voile intégral, qui s’est défendu lundi en affirmant qu’avoir des maîtresses n’était "pas interdit en France, ni par l’islam".
MEAUX (AFP) - Une association musulmane de Meaux a déposé plainte contre Lies Hebbadj, le mari de la Nantaise verbalisée pour conduite avec un voile intégral, qui s’est défendu lundi en affirmant qu’avoir des maîtresses n’était "pas interdit en France, ni par l’islam".
"Nous avons été choqués que cet homme dise que dans l’islam on peut avoir des maîtresses, c’est complètement faux. Si on l’écoute, notre religion est immorale", a déploré Rachida Benamed, représentante de l’association des Musulmans de Meaux et de sa région, confirmant une information du Parisien.
Mme Benamed a déposé plainte mercredi au nom de l’association au commissariat de Meaux pour "diffamation". "Quand nous avons vu que personne ne réagissait, nous avons décidé de faire quelque chose et donc de déposer plainte", a-t-elle expliqué.
"Il faut que cet homme soit condamné pour ses propos diffamatoires, il faut dire stop à ce genre de comportement, il doit prendre ses responsabilités", a martelé Mme Benamed, représentante de cette association de 60 adhérents.
"A ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l’islam. Peut-être par le christianisme, mais pas en France", a dit lundi ce commerçant de 35 ans qui porte barbe, keffieh, calotte blanche et djellabah noire.
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a évoqué l’éventualité de le déchoir de sa nationalité française en faisant valoir dans un courrier officiel qu’il "vivrait en situation de polygamie avec quatre femmes dont il aurait eu 12 enfants", avec des soupçons de fraudes aux aides sociales.
Le parquet de Nantes a ouvert lundi, à la demande de la préfecture de la Loire-Atlantique, une enquête préliminaire.