La proposition de loi visant à garantir la qualité de l’offre alimentaire en Outre-mer passe ce mercredi en séance publique à l’Assemblée. Une proposition de loi qui vise à limiter les produits trop sucrés.
La Fédération des entreprises d’Outre-mer a fait une révélation fracassante hier sur Malango Actualité concernant la date limite de consommation (DLC) de certains produits frais vendus en Outre-mer.
« Un même yaourt, sorti d’une usine de métropole, sera proposé pendant 30 jours au consommateur breton, normand, parisien… Alors qu’il sera proposé 60 jours à un Martiniquais, un Guyanais, un Mahorais ou un Calédonien… », dénonce-t-on.
Cette « pratique inacceptable » est favorisée par « un flou juridique » rajoute la Fedom qui évoque entre autres des risques sanitaires énormes, un scénario tout à fait envisageable étant donné la période d’acheminement des produits et le climat chaud dans les DOM. En cours de route, les produits peuvent très bien subir une rupture de chaine de froid et virer plus facilement.
A part ce non-respect des règles alimentaires régissant la santé publique, la Fedom estime aussi que les producteurs locaux à qui on demande d’honorer les 30 jours de DLC sont lésés dans cette histoire.
Pour l’organisme, il s’agit donc à la fois « d’une concurrence déloyale vis-à-vis de la production locale » et « d’une tromperie envers le consommateur ultramarin ».
Pour rappel, ce texte sur la qualité de l’offre alimentaire en Outre-mer a été initié en 2011 par Victorin Lurel, alors député de Guadeloupe. Appelé la loi sucre, le projet a été repoussé par le gouvernement Fillon et repris un peu plus tard par la suppléante de l’actuel ministre, la dénommée Hélène Vainqueur-Christophe, avec un nouvel amendement portant sur la question de la DLC.
La loi sucre, proprement dite, quant à elle, vise toujours à « interdire la distribution dans les régions d’outre-mer des produits alimentaires dont la concentration en sucre est supérieure à celle des mêmes produits de la même marque vendus en métropole » dès janvier 2013.
Elle préconise entre autres la « fixation par arrêté du ministre chargé de la santé de la teneur maximale en sucre des boissons non alcooliques et des spécialités laitières exclusivement distribuées en outre-mer ».
La version amendée propose également la « Création d’un logo ‘Alimentation infantile ‘ permettant de visualiser les produits alimentaires particulièrement bien adaptés aux besoins nutritionnels des enfants de moins de trois ans », rappelle-t-on sur le portail de l’Assemblée.