Près de 10% des jeunes présentent de sérieuses difficultés de lecture en métropole. Le pourcentage s’envole en outremer où la proportion des jeunes en difficulté de lecture se situe entre 30 à 75%.
9,6% des jeunes métropolitains éprouvent de grandes difficultés de lecture, selon une étude réalisée par la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance) auprès de 750 000 jeunes de 17 ans ou plus dans le cadre de la Journée Défense et citoyenneté (JDC), ex-Journée d’appel et de préparation à la Défense.
A l’issue de cette journée, qui a été ponctuée par une séance d’information sur les droits et devoirs des citoyens français, le constat des auteurs de l’étude a été des plus inquiétants. "Les acquis en lecture sont très fragiles pour 9,6% de jeunes de 17 ans qui, faute de vocabulaire, n’accèdent pas à la compréhension des textes", écrivent-ils dans un rapport relayé par Les Echos. Le niveau de lecture de ces jeunes, évalué en fonction de leur degré de compréhension du texte, se révèle ainsi être "très faible, voire inexistante". Autre constat alarmant, 4,1 % d’entre eux présentent des difficultés s’apparentant à une situation d’illettrisme.
Un autre volet de l’étude consistait à mesurer la capacité de ces jeunes à manipuler les chiffres dans la vie quotidienne. C’est ce qui a permis de constater, de manière similaire, que 9,7 % des jeunes rencontrent des difficultés. Et 4,8 % d’entre eux sont dans une situation d’"innumérisme", rapporte Les Echos.
Filles et garçons affichent par ailleurs une prédisposition différente face à la lecture. Ces derniers (11,1 %) ont beaucoup plus de difficultés en lecture que leurs homologues féminines (8,1 %).
Cette étude montre en outre la persistance de disparités géographiques en matière de lecture. Et pour cause, le taux de jeunes en difficulté de lecture s’avère plus marqué dans le nord de l’Hexagone et aux alentours de l’Ile-de-France par rapport au reste du territoire hexagonal.
Dix départements se démarquent des autres en raison d’un pourcentage élevé de jeunes en grande difficulté.
Les Echos énumère entre autres l’Aisne (17,6 %), la Somme (14,9 %), l’Orne (12,4 %), et la Seine-Saint-Denis (12,7 %). Comme chaque année, les pourcentages s’envolent en Outre-mer, où la proportion de jeunes en difficulté de lecture atteint par exemple 30 % en Guadeloupe, en Martinique et à
La Réunion, contre 45% en Guyane et enfin, un triste record de 75 % pour
Mayotte. En revanche, ce taux tutoie à peine 4,8 % à Paris et s’établit à moins de 8 % dans les départements bretons et alpins.
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