Une compagnie de CRS a été déployée à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) après de nouveaux caillassages de bus samedi qui ont conduit les chauffeurs à cesser partiellement le travail, a annoncé dimanche la préfecture de Seine-Saint-Denis.
BOBIGNY (AFP) - Une compagnie de CRS a été déployée à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) après de nouveaux caillassages de bus samedi qui ont conduit les chauffeurs à cesser partiellement le travail, a annoncé dimanche la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Dans la soirée de samedi, un groupe de vingt à trente personnes, cagoulées, ont brûlé quatre véhicules à Tremblay-en-France avant de caillasser un bus des Courriers d’Ile-de-France (CIF) alors qu’il transportait des passagers.
Un bus des Transports Rapides Automobiles (TRA), desservant lui aussi la ville, a également été pris pour cible, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Après cette nouvelle attaque contre des bus, la troisième en un peu plus d’un mois à Tremblay-en-France, les chauffeurs des CIF ont de nouveau fait valoir leur droit de retrait et ont cessé le travail sur trois lignes.
Le déploiement des CRS a toutefois permis le maintien du trafic sur les autres lignes assurées par les CIF ainsi que sur la totalité de celles des TRA, selon la préfecture.
Le nouveau préfet du département, Christian Lambert, s’est rendu sur place afin d’évaluer le dispositif policier, précisait-on de même source.
La reprise totale du trafic est attendue pour mardi matin, au lendemain d’un "atelier" destiné à décortiquer les mesures de sécurité et qui doit se tenir lundi à la préfecture de Seine-Saint-Denis, a-t-on ajouté de même source.
Les chauffeurs des CIF avaient arrêté le travail une première fois fin mars. Un bus avait alors été incendié et un autre caillassé deux jours après une opération antidrogue dans une cité de Tremblay au cours de laquelle des stupéfiants et près d’un million d’euros en liquide avaient été saisis.
Ce coup de filet avait précédé de quelques heures la diffusion sur TF1 d’un reportage sur le trafic de drogue dans cette même cité des Grands ensembles.
Après avoir cessé le travail, les chauffeurs avaient été reçus à l’Elysée par Nicolas Sarkozy qui s’était dit "très choqué" par l’incendie du bus. Le ministre de l’Intérieur avait annoncé le déploiement de 80 policiers pour escorter les bus à Tremblay.
Mais à la mi-avril, trois bus des CIF avaient été caillassés dans la ville, conduisant les chauffeurs de la compagnie à cesser de nouveau le travail pendant près d’une semaine.
Ils avaient accepté de stopper leur mouvement après avoir reçu la visite du chef de l’Etat et l’assurance que 50 membres de la police des transports seraient déployés dans toute la Seine-Saint-Denis pour assurer leur sécurité.