Suite à la fronde des députés UMP qui ont adressé une lettre au premier ministre François Fillon pour protester contre la suppression des avertisseurs de radars et exprimer "la profonde exaspération des électeurs" confrontés aux mesures de la sécurité routière, le Gouvernement semble vouloir faire un geste à travers la voix de Claude Guéant. Au cours de la même réunion, le Premier ministre François Fillon a tout de même prévenu qu’il "ne reviendrait pas sur la fin de la signalisation systématique des radars" à terme.
Alors que la polémique enfle au fil des jours en ce qui concerne la suppression des panneaux avertisseurs de radars, c’est le ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui souhaite éteindre le feu qui couve. Suite à la fronde mise en place par 74 députés UMP qui se sont directement adressés au Premier ministre dans une lettre ouverte envoyée lundi 23 mai, le Gouvernement annonce que la suppression des panneaux de signalisation des radars est suspendue.
Claude Guéant a en effet annoncé qu’un "radar pédagogique" remplacera à terme tout panneau avertissant d’un radar fixe, et surtout que le démontage des panneaux avertisseurs est suspendu. De plus, une discussion avec les fabricants de détecteurs de radars devrait être ouverte rapidement . Enfin, une mission sur les accidents de la route sera mise en place.
Marche arrière du Gouvernement ou retour sur le chemin de la pédagogie et de la prévention ? Au cours de la même réunion , le Premier ministre a tout de même prévenu qu’il "ne reviendrait pas sur la fin de la signalisation systématique des radars" à terme.
Quant au Président Nicolas Sarkozy, il a affirmé ce matin qu’il n’est "pas question de céder aux assassins de la route". Lors du petit déjeuner de la Majorité, le chef de l’Etat a appelé les députés frondeurs à "garder leur sang froid".
La fronde d’une grande partie des députés UMP semble avoir eu raison de la volonté gouvernementale puisque Claude Guéant annonce aujourd’hui que l’opération de suppression des panneaux de signalisation des radars est suspendue jusqu’à "une concertation locale". En attendant, le gouvernement a décidé de mettre en service 1.000 radars pédagogiques. A terme, chaque panneau de signalisation devrait donc être remplacé par ces nouveaux outils, précisant aux automobilistes leur vitesse.