En raison de la tempête Joachim, un cargo maltais s’est échoué cette nuit sur les côtes sud de la Bretagne, mais l’accident s’est révélé moins polluant qu’on le craignait. Le parquet de Brest a annoncé l’ouverture d’une enquête, alors que la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet devait se rendre sur place aujourd’hui à midi, heure de métropole.
Dans la nuit du 15 à 16 décembre, le TK Bremen, un navire maltais de 109 mètres, transportant du ballast s’est échoué près de la côte sud de la Bretagne, non loin de la ria d'Etel dans le Morbihan, en provoquant une pollution du rivage. Ce matin, une nappe d’hydrocarbures de 1 kilomètre sur 5 mètres se dirigeait vers la plage d’Erdeven, située entre Lorient et la presqu'île de Quiberon. La presse nationale a rapporté que de forte odeur de gasoil se dégageait près du bateau échoué.
La préfecture maritime de Brest a cependant estimé que cette « marée noire » était « limitée en volume et en surface », d’autant que les fuites constatées sur l’une des cuves semble avoir été rapidement maîtrisée grâce au plan Polmar, déclenché peu de temps après l’accident.
Des barrages flottants devaient être installés pour tenter de limiter la propagation de la pollution et les autorités ont aussi envisagé de mettre en place une opération de pompage et dépotage, qui consistera à vider le navire de ses 180 tonnes de fuel et 40 tonnes de gazole. Par ailleurs, les 19 membres d’équipage ont été évacués sains et saufs par hélicoptère vers la base aéronautique navale de Lann-Bihoué, selon la préfecture maritime.
Le parquet de Brest a indiqué dans la matinée qu’il allait ouvrir une enquête judiciaire autour de cet accident, afin de savoir notamment s’il était « opportun ou pas d'appareiller » après l’annonce de l’arrivée de la tempête Joachim. En outre, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet était attendue sur les lieux de l’échouage ce vendredi à midi, heure de métropole.