Des milliers de médecins et internes ont défilé dans les rues de Paris hier dans le cadre d’une grève illimitée lancée par plusieurs organisations et syndicats.
Comme prévu, les rues de la capitale ont été le théâtre d’une mobilisation massive des médecins lundi 12 novembre. Ces derniers se sont mobilisés contre l’accord sur les dépassements d’honoraires. Chirurgiens, spécialistes ou internes…ils étaient au moins 5 000 à défiler en blouse blanche au cœur de Paris, selon Le Figaro.
Cette grève illimitée à l’appel d’une trentaine d’organisations et syndicats a provoqué d’importantes perturbations dans les établissements hospitaliers. Au moins 700 cliniques ont vu leurs activités tourner au ralenti, tandis que certains centres de santé ont carrément cessé le travail.
« La mobilisation est très forte », se félicite Xavier Gouyou-Beauchamp, l’un des responsables du syndicat de chirurgiens Le Bloc.
Dans certains hôpitaux, tous les services étaient en grève, sauf les urgences. « Le service public hospitalier devra répondre aux besoins des patients en matière de soins urgents mais aussi sans doute de report d’interventions programmées », déclare Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France. Le responsable syndical demande ainsi à la ministre de la Santé Marisol Touraine « de prendre les réquisitions nécessaires vis-à-vis des praticiens des cliniques » pour assurer la prise en charge des patients.
La grogne des médecins devrait s’intensifier ce mardi avec un nouveau rassemblement prévu dans l’après-midi devant le bureau de la ministre de la Santé.
Marisol Touraine reste toutefois inflexible et continue de défendre l’accord conclu en octobre sur les dépassements d’honoraires. « Grâce à cet accord les Français pourront demain être mieux pris en charge, mieux accompagnés et les dépassements abusifs seront désormais impossibles », affirme-t-elle.
De son côté, le président de l’Assemblée Claude Bartolone veut jouer la carte du dialogue, invitant Marisol Touraine à discuter avec les médecins grévistes pour tenter de trouver une issue au conflit.
Source : Le Figaro