C’est sur ces mots que le Ministère de l’Intérieur a résumé la 9e journée de manifestation contre la réforme des retraites orchestrée mardi 23 novembre.
Les policiers ont comptabilisé au total 52 000 manifestants à travers la France contre 560 000 le 28 octobre et 375 000 le 6 novembre, considérée jusqu’ici comme la plus décevante des journées de mobilisations appelées par les syndicats.
Pas de surprise donc pour l’Intersyndicale réduite à cinq CGT-CFDT-FSU-Solidaires-Unsa après la promulgation de la loi sur la réforme des retraites. Cette manifestation "sert à tenir un engagement que nous avons pris devant les salariés mais aussi le gouvernement : la loi sur les retraites ne met pas fin au débat et aux mobilisations sur la retraite", a déclaré cependant le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault qui entend empêcher la mise en œuvre concrète de la réforme. "La journée d’aujourd’hui peut paraître un peu plus modeste après le mouvement très fort que nous avons connu ces derniers mois. Mais il y a une vraie volonté des salariés de continuer", a estimé de son côté Bernadette Groison, numéro un de la FSU.
Pour sa part, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la FO qui a décidé avec la CFTC et le CFE-CGC de se tenir à l’écart de l’Intersyndicale, a reconnu en quelque sorte la défaite. "D’une certaine manière, on a été battus puisque le texte a été promulgué", a-t-il indiqué.