A l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), tous les pays de l’Union, dont la France, observent une journée de mobilisation contre l’austérité aujourd’hui. A Paris, le défilé se tient place de la Bastille.
A la veille du sommet de l’UE les 1er et 2 mars à Bruxelles, les syndicats CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires, répondant au mot d’ordre émis par leur homologue européen CES, appellent à une journée d’action contre l’austérité ce mercredi 29 février 2012.
Cependant, à 53 jours de la présidentielle, la CFDT prévoit de boycotter certains rassemblements jugés à caractère "politique", notamment à Paris et dans la plupart des villes de province. "La CFDT ne sera pas dans les rassemblements où les manifestations dont l’enjeu est de s’attaquer au couple Parisot-Sarkozy", explique le numéro 2 de la fédération syndicale Marcel Grignard.
Quant au secrétaire général de la CFDT François Chérèque, il participera à un rassemblement à Bruxelles devant le siège du Conseil européen.
De leur côté, les leaders des quatre autres syndicats (CGT, Unsa, FSU, Solidaires) seront présents à Paris pour un rassemblement prévu se dérouler à la mi-journée place de la Bastille. Le défilé s’élancera ensuite en direction de la place de la Nation. Le syndicat étudiant Unef sera également de la partie.
Sur toute la France, quelque 160 rassemblements sont prévus, dont 130 à caractère unitaire, selon la CGT, qui précise que la CFDT sera présente dans seulement une vingtaine de manifestations. La mobilisation européenne contre l’austérité sera observée notamment à Lyon, Toulouse, Marseille...
Alors que les 27 pays de l’Union s’apprêtent à signer le nouveau traité budgétaire jeudi, les syndicats scanderont d’une seule voix "trop c’est trop" pour dénoncer ce traité qu’ils accusent d’"institutionnaliser l’austérité".
En revanche, le FO ne participera à aucun mouvement en France pour éviter toute " connotation politique". "Nous ne participons pas à des manifestations en France avec une connotation politique française", déclare le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.
"Nous ne participons pas aux manifestations en France parce que, comme tout le monde sait, il y a une période de campagne électorale et nous ne voulons pas qu’il y ait de confusion", explique le responsable syndical, qui se dit toutefois solidaire de la journée de mobilisation européenne. "Nous avons distribué un tract sur les questions européennes et nous aurons une délégation à Bruxelles aujourd’hui", affirme-t-il.