Nicolas Sarkozy prend en main l’affaire du Mediator, ce qui n’est pas pour déplaire les victimes qui demandent réparation.
Mercredi 22 décembre en conseil des ministres, le président Sarkozy a réclamé " la transparence la plus totale " sur l’affaire concernant ce controversé médicament, responsable de la mort de 1.000 à 2.000 personnes.
"Nous avons vis-à-vis de nos concitoyens un impératif de protection", a déclaré le chef de l’Etat, selon le porte-parole du gouvernement, François Baroin.
Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), rattaché au ministère de la Santé, devrait rendre son rapport à la "mi janvier 2011".
Cet engagement au plus haut sommet de l’Etat a été favorablement accueilli par les victimes de ce désastre sanitaire.
"Les victimes se réjouissent que l’Etat se préoccupe au plus haut niveau de ce scandale et espèrent que cela va se traduire dans les faits, notamment en matière d’indemnisation", a déclaré à l’AFP l’avocat d’une partie des victimes, Maître Charles Joseph-Oudin.
Même satisfecit pour le député PS Gérard Bapt, l’initiateur de la demande de mission d’information parlementaire sur le Mediator. "Je ne peux que me réjouir de la détermination affichée par le président de la République de faire toute la transparence sur ce drame sanitaire", a-t-il dit.
Mediator avait été prescrit à des diabétiques en surpoids. Il a aussi été indiqué comme coupe-faim. Environ 5 millions de Français l’avaient utilisé avant son retrait du marché décidé en novembre 2009.