Le Fonds public d’indemnisation des victimes du Mediator a été lancé ce jeudi 1 septembre, pour la plus grande satisfaction de l’Association d’aide aux victimes du Mediator et de l’Isoméride (AVIM). "C’est la première fois en France qu’on a mis en place aussi rapidement un fonds de cette envergure", se réjouit le Dr Dominique-Michel Courtois, président de l’AVIM.
Ce fonds, dont la création a été annoncée en avril, permettra aux victimes du médicament Mediator d’obtenir réparation. Un guichet unique sera mis en place sous l’autorité de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, où les victimes ou les ayants droit peuvent déposer leur demande d’indemnisation. Chaque dossier sera ensuite examiné par des experts pour déterminer "les dommages et les responsabilités". Une procédure qui ne devrait pas excéder six mois.
Toutefois, le versement des dédommagements se fera assez tardivement. Il faudra patienter pendant " au moins une année " après le dépôt des dossiers, selon le Dr Dominique-Michel Courtois. Le président de l’Association d’aide aux victimes du Mediator déposera "dans les semaines qui viennent 2000 dossiers" sur les 3200 qu’il a entre les mains. D’après lui, les cas enregistrés sont en majorité cardiologiques.
Le ministère de la Santé souligne que "Ce dispositif permet une indemnisation intégrale des victimes tout en garantissant leur droit d’intenter une action pénale si elles le souhaitent".
Commercialisé par le laboratoire Servier de 1976 à 2009, le Mediator est accusé d’être le " responsable direct " de la mort de 500 à 2000 personnes en France.