Le Groupe pharmaceutique Servier affirme dans un communiqué qu’aucune perquisition n’a été menée à son siège, situé à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine mardi. Par contre, le groupe confirme que huit de ses employés ont été auditionnés par la police de Nanterre, sur les procédures de destruction de documents.
"Aucune perquisition n’a eu lieu au siège du groupe à Suresnes", souligne les responsables des laboratoires Servier dans un communiqué ce mercredi, infirmant une information publiée la veille dans toute la presse. Selon la même source, un gendarme s’est seulement rendu au siège du groupe pour apporter les convocations des employés (assistantes, cadres, membres de la sécurité) qui ont été, dans l’après-midi, entendus dans les locaux de la police à Nanterre.
Ces employés auraient été convoqués "suite à une interview d’un ancien salarié publiée dans le journal Le Monde en octobre 2011 dans lequel il témoigne de destructions de documents, en précisant toutefois ne pas connaître la nature desdits documents".
"Le secteur pharmaceutique, comme d’autres secteurs d’activité, est un domaine très concurrentiel où la destruction de documents de travail est réalisée quotidiennement pour des raisons de confidentialité", note le communiqué, déclinant tout lien avec le scandale Médiator.
Pourtant, Loïc Meudic, cet ancien employé à la sécurité des laboratoires Servier, a réitéré mercredi sur RTL que ses supérieurs hiérarchiques l’avaient demandé de détruire "des sacs" de documents, durant "plusieurs jours", dans une atmosphère d’"affolement". D’après ses dires, cette période coïncidait avec l’ouverture de l’enquête sur le Mediator. "Je ne cherchais pas à savoir ce qu’il y avait dans ces sacs", a-t-il toutefois précisé.