Des milliers de personnes ont répondues présentes à la Marche Blanche en l’honneur de Mireille Knoll, l’octogénaire juive dont le corps avait été retrouvé en partie carbonisé vendredi. De nombreuses personnalités politiques étaient également dans les rangs.
Anonymes et responsables politiques ont défilé mercredi après-midi dans les rues de Paris en l’honneur de Mireille Knoll. Cette marche blanche qui a vu la participation de milliers de personnes a été organisée contre l’antisémitisme. Le moment devait être placé sous le signe de la solidarité, mais la situation a viré au drame. La présence de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’était pas souhaitée par le président du Crif, Francis Kalifat. Les dirigeants du FN et de la France insoumise étaient alors hués et chahutés. L’arrivée de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen a été extrêmement tendue, rapporte Guillaume Daret, journaliste de France info. Ils ont été copieusement hués et insultés, et puis exfiltrés, a-t-il précisé.
Les deux dirigeants n’ont pas tardé à réagir. "Le sujet de la manifestation, ce n’est pas moi. Que chaque juif sache qu’il est sous la protection de la communauté nationale. Le reste, ça ne compte pas", a lâché le leader de La France insoumise sur le récit d’Europe1. "Il ne faut pas confondre quarante énergumènes avec des milliers de braves gens que compte ce pays, ça n’a rien à voir", a-t-il ajouté. De son côté, Marine Le Pen a était également obligée de quitter le cortège, mais a pu la regagner un peu plus tard devant le domicile de la Mireille Knoll.
Daniel Knoll, le fils de la victime, s’est rendu du côté de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Alors qu’il était arrivé en retard, il a déclaré que la situation l’aurait déplu s’il avait assisté à la scène. Selon lui, tout le monde avait le droit de manifester. "Aujourd’hui, on aurait du tous être unis, toute la France, peu importe de quel parti on vient.", a-t-il souligné.