Les syndicats (FO, CGT, CFDT, FSU) ont appelé à une journée nationale lundi 15 novembre dans les prisons pour réclamer davantage d’emplois et de moyens afin que le personnel pénitentiaire puisse notamment assurer ses nouvelles missions, à savoir des tâches de transfèrement de détenus ou de sécurité des audiences, assurées jusqu’à présent par les forces de l’ordre.
Plusieurs prisons ont été bloquées lundi par les surveillants dont le site de Fleury-Mérogis dans l’Essonne, le plus grand centre pénitentiaire d’Europe. "C’est un premier coup de semonce pour le ministère de la Justice. Il faut revoir à la hausse le budget alloué aux prisons" a déclaré Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT-Pénitentiaire. Les syndicats entendent ainsi attirer l’attention sur la nécessité d’augmenter les effectifs et les moyens face à une surpopulation carcérale gérée en sous-effectif avec un surveillant pour 80 à 90 détenus, la norme étant un surveillant pour 30 détenus. La CGT estime donc qu’il manquerait actuellement quelques 4 000 agents dans tous les secteurs de l’administration pénitentiaire.
Les syndicats ont donc demandé à Michel Mercier, fraichement nommé Garde des Sceaux, de recevoir les représentants des salariés et d’ouvrir la discussion sur la question des recrutements et du budget.